Arthur Dorval, Sebastien Preschoux, Swiz
7/11 – 7/12 2024
David Bloch Gallery | Garden Event | Casablanca | Maroc
Initiée en 2014, la programmation Sensitive Eye poursuit son évolution avec une nouvelle exposition consacrée aux thématiques de l’art optique et de l’abstraction géométrique. Inspirée des mouvements artistiques du XXe siècle, tels que le pointillisme, le cubisme et le futurisme, cette série d’expositions interroge la perception visuelle du spectateur, en jouant sur les illusions d’optique et les dynamiques de la vision.
L’art optique, né dans les années 1960, continue de surprendre par sa capacité à susciter des expériences sensorielles intenses. Les œuvres d’art optique et d’abstraction géométrique engagent activement le spectateur en proposant des jeux de lumière, de mouvement et d’équilibre. Elles exploitent les limites et la malléabilité de l’œil humain, mettant en lumière la fragilité de la perception et la manière dont l’art peut manipuler la vision à travers des formes et des structures visuelles abstraites.
Cette nouvelle exposition regroupe une sélection d’œuvres inédites, présentées sur toile, papier, panneaux de bois, ainsi que des bas-reliefs en métal galvanisé. Parmi les pièces majeures, le spectateur pourra découvrir une installation in-situ de Sébastien Preschoux, conçue spécifiquement pour l’occasion. L’exposition sera également marquée par le lancement d’une sculpture en laiton d’Arthur Dorval, CUBE/OFFSHORE, qui sera disponible en édition limitée (8 exemplaires + 4 épreuves d’artistes).
À travers cette exposition, l’art optique et l’abstraction géométrique nous invitent à repenser la manière dont nous percevons l’art et la réalité, en explorant les possibilités infinies des illusions visuelles et des expériences sensorielles.
Arthur Dorval
Arthur Dorval pense sa peinture comme une vibration colorée. Fasciné par l’abstraction géométrique, son équilibre et le pouvoir de la forme, il impose par la couleur un langage singulier.Arthur Dorval est né en 1987. Il vit et travaille à Lisbonne. Imprégné par l’univers de l’art depuis son enfance, Arthur Dorval nourrit très tôt une fascination profonde pour la peinture abstraite. Après avoir consacré ses études à l’illustration et au design, il concentre son goût pour la maquette et sa passion de la couleur vers une réinvention picturale de l’image géométrique. Dès ses débuts en 2010, il développe une technique mêlant habilement jeux de couleurs et jeux de formes, dans un principe de construction et d’équilibre animé par le souci du détail et de la perfection.
Sébastien Preschoux
Regarder oeuvrer Sébastien Preschoux c’est accepter d’osciller entre la sérénité d’un ouvrage se laissant construire sans précipitation et la tension d’un geste infiniment précis, gracieusement mesuré, drastiquement régit par un processus de mesures et de comptage. Le travail s’étire dans le temps, rythmé par le geste répété du maniement de la règle puis du compas. Sans impatience, Sébastien PRESCHOUX déroule le mouvement du dessin dans le temps, laisse la matière se déployer dans l’espace.Cette manière qu’on pourrait penser laborieuse de tracer la ligne, de former la courbe ou de tendre le fil s’éprouve, pour le spectateur attentif au travail en train de se faire, comme un instant d’apaisement. Répétition de gestes délicats, sans à-coup, le temps de création s’apparente ici à une litanie gestuelle douce au regard. On pourrait trouver étonnant le choix de cet artiste de revenir aux fondamentaux : la main, le corps, l’engagement physique. Trouver plus étonnant encore d’entretenir l’ambiguïté de sa pratique par les motifs qu’il convoque et qui de fait, pourraient aisément passer pour des images numériques ou des photomontages. Pour l’artiste, c’est prendre le risque d’être taxé de faiseur par un défaut d’attention que le spectateur porterait à la matière ou de suranné par l’adepte de la machine.
Swiz
Jeune adolescent parisien à la fin des années 90, c’est par le travail de la lettre et l’écriture qu’Olivier Swiz a fait son entrée dans la peinture. Rapidement, il développe sa pratique et forge son langage visuel dans les usines abandonnées, qu’il arpente régulièrement, équipé d’un appareil photo et de couleurs.
Les architectures de ces espaces en mutation offrent un terrain privilégié et des contraintes qui nourrissent ses expérimentations.
En marge de cette pratique « sauvage », Olivier entame dès 2008 un travail d’atelier sur des médiums variés, se jouant de la frontière entre écriture et peinture.
Mots, aphorismes, constructions, textures et architectures y forment un langage hybride, appliquant une rigueur mathématique dans la déconstruction puis la retranscription de ces références typographiques et architecturales.
L’artiste extrait de son environnement un registre formel lui servant à créer de nouveaux espaces, où les constructions classiques laissent place à une géométrie complexe et dynamique. Le travail sur toile révèle des territoires aux volumes fragmentés, tranchés de manière nette par des lignes radicales.